RESAOLAB

7 pays d’Afrique de l’Ouest se mobilisent pour lutter contre les épidémies

22 mai 2014 - Bamako (Mali)

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Les principaux acteurs de la biologie médicale du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo se sont retrouvés au Centre d’Infectiologie Charles Mérieux de Bamako, du 19 au 22 mai pour une réunion de RESAOLAB, Réseau d’Afrique de l’Ouest des Laboratoires d’Analyses Biologiques.

Des représentants de l’OMS Afrique et de l’OOAS sont parmi la soixantaine de partenaires qui participent aux échanges placés sous la haute autorité de M. Ousmane Koné, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique du Mali.

Depuis le début de l’épidémie d’Ebola qui frappe la Guinée, les membres de RESAOLAB font un point quotidien sur son évolution. Le rôle du laboratoire est primordial en cas d’épidémie car tant que le virus responsable n’est pas identifié, il est impossible d’établir une politique de prévention efficace et d’informer le public sur les mesures à prendre. Une surveillance épidémiologique coordonnée permet de limiter la diffusion à d’autres pays.

À Bamako, cette semaine, ils ont tiré les enseignements de cette épidémie afin de renforcer leur collaboration pour faire face à la fièvre Ebola et à d’autres crises sanitaires qui pourraient survenir. Les discussions ont porté notamment sur les moyens à mettre en œuvre pour faciliter la communication, coordonner la surveillance épidémiologique et élaborer des mesures de prévention concertées.

Pendant la réunion, des ateliers régionaux ont également été organisés afin d’harmoniser la politique qualité et la formation continue et initiale du personnel des laboratoires en Afrique de l’Ouest.

À propos de RESAOLAB

Ce réseau inter-pays a été initié par la Fondation Mérieux en 2009 en collaboration avec les ministres de la Santé du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal. Quatre nouveaux pays ont rejoint le réseau en 2013 : le Bénin, la Guinée-Conakry, le Niger et le Togo. Le programme est mis en œuvre grâce au soutien de l’Agence Française de Développement, la Banque Islamique de Développement, la Coopération Internationale Monégasque, la Fondation Mérieux et la Fondation Stavros Niarchos. L’OMS, l’OOAS et l’UEMOA accompagnent également cette initiative.

Un système de laboratoires de biologie fournissant des services de qualité est une condition indispensable pour améliorer l’état de santé des populations. Toutefois le diagnostic est le domaine qui a bénéficié le moins des aides multilatérales et de l’investissement des gouvernements.

RESAOLAB est le premier programme régional qui apporte une réponse à cette problématique de santé publique. Conçu avec les acteurs de santé ouest-africains, il prend en compte l’ensemble des facteurs qui affectent la gouvernance et la performance des laboratoires.

Son action est menée sur 3 axes prioritaires :

  • la formation initiale et continue des personnels des laboratoires ;
  • la gestion de la qualité des analyses effectuées par les laboratoires ;
  • l’appui à la surveillance épidémiologique.

La première phase de RESAOLAB a permis le déploiement d’importants programmes de formation continue, l’équipement de laboratoires de formation et d’assurance qualité, des outils au service de la surveillance épidémiologique et la constitution d’un réseau inter-pays très dynamique. Aujourd’hui, dans les trois premiers pays, plus de 300 laboratoires publics et privés font partie du réseau.

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