RESAOLAB

Avant RESAOLAB, aucun programme de dimension régionale en Afrique de l’Ouest n’avait visé à renforcer le domaine des analyses biomédicales.

Type

Réseaux

Région

Afrique

Pays

Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo

Partenaires

13

État

En cours

Contexte

Un système de laboratoires de biologie fournissant des services de qualité est une condition indispensable pour améliorer l’état de santé des populations. Pourtant, le diagnostic est le domaine qui a le moins bénéficié des aides multilatérales et de l’investissement des gouvernements ces dernières décennies.

Le Réseau d’Afrique de l’Ouest des laboratoires de biologie médicale (RESAOLAB) est le premier programme de dimension régionale en Afrique de l’Ouest qui apporte une réponse à cette problématique de santé publique.

Conçu avec les acteurs de santé ouest-africains et les ministères de la Santé des pays membres, il prend en compte l’ensemble des facteurs qui affectent la gouvernance et la performance des laboratoires. RESAOLAB s’inscrit dans le cadre des politiques menées par les organisations régionales et internationales de Santé.

RESAOLAB a été initié par la Fondation Mérieux en 2009 en collaboration avec le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal. En 2013, quatre pays ont rejoint le réseau : le Bénin, la Guinée, le Niger et le Togo. Le projet entame en 2019 sa troisième phase dans le cadre d’un partenariat entre la Fondation Mérieux et l’Agence française de Développement, afin de poursuivre le renforcement des systèmes de laboratoire.

Objectifs

Projet RESAOLAB

Améliorer la qualité des services de biologie médicale dans sept pays d’Afrique de l’Ouest, en renforçant leurs systèmes de laboratoire grâce à une approche régionale et transversale.

Activités

Mené en étroite collaboration avec les ministères de la Santé des sept pays, le programme RESAOLAB s’articule autour de cinq axes :

  • Renforcer la gouvernance régionale et nationale des systèmes de laboratoire ;
  • Améliorer les services de laboratoire, par la mise en place d’un système de qualité standardisé ;
  • Renforcer la formation initiale et continue des personnels de laboratoire ;
  • Mettre en place un système informatisé de gestion de laboratoire (SIL) dans les principaux laboratoires du réseau ;
  • Renforcer les systèmes nationaux d’achat, de maintenance et de gestion de laboratoire, via une approche régionale ;

Une cellule opérationnelle, ancrée dans chaque ministère, est chargée de la mise en œuvre des activités sous la supervision d’un comité de pilotage national et d’un comité de pilotage international qui se tient une fois par an afin de suivre les activités au niveau régional. Tous les acteurs du projet se réunissent également tous les ans lors d’ateliers de travail thématiques afin de proposer et de mettre en place, de manière harmonieuse, différentes activités liées à la biologie médicale.

RESAOLAB en 3 phases : de 2009 à 2023

Depuis la création du réseau en 2009, l’objectif de RESAOLAB est resté le même : réunir les pays d’Afrique de l’Ouest autour du renforcement de la qualité des diagnostics cliniques, étape indispensable afin d’améliorer la santé publique et de surveiller les épidémies dans cette région.

Phase 1 de RESAOLAB : 2009-2013

Le projet RESAOLAB a été initié par la Fondation Mérieux en 2009 avec le soutien de l’Agence Française de Développement à la demande des ministères de la Santé du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal.

Depuis 2009, RESAOLAB a ouvert la voie à l’élaboration de programmes de formation, à la construction et l’équipement de centres de formation et de laboratoires pour des travaux pratiques et l’Evaluation Externe de la Qualité, à la mise en œuvre de programmes qualité et au développement d’outils pour la surveillance épidémiologique basée sur les laboratoires. Ces avancées ont contribué à renforcer les capacités de diagnostic clinique en Afrique de l’Ouest et à en améliorer la qualité.

Phase 2 de RESAOLAB : 2013-2017

En 2013, quatre autres pays d’Afrique de l’Ouest ont rejoint le réseau : le Bénin, la Guinée, le Niger et le Togo.

Au cours de cette seconde phase, l’ancrage de RESAOLAB au niveau régional a permis de soutenir d’autres initiatives de santé publique autour de la biologie médicale en Afrique de l’Ouest. Ces projets, nationaux ou inter-pays, ont permis d’observer des progrès durables dans différentes domaines (cartographie des laboratoires, outil de remontée des données pour la surveillance épidémiologique, etc.). A partir de 2015, des représentants des 8 autres pays d’Afrique de l’Ouest ont été invités à participer aux ateliers et réunions annuelles du réseau, par le biais du projet WARDS (West Africa Regional Disease Surveillance financé par la Banque Mondiale via l’OOAS),) rassemblant ainsi des représentants des 15 pays de la CÉDÉAO. Ces points de rencontre ont permis d’élaborer des stratégies communes et d’apporter des réponses aux principaux défis de cette région.

En plus de l’AFD, d’autres partenaires ont soutenu cette phase du projet : la Direction de la Coopération Internationale de Monaco, la Fondation Stavros Niarchos, la Banque Islamique de Développement.

Phase 3 de RESAOLAB : 2019-2023

La Fondation s’engage à poursuivre les efforts initiés lors des précédentes phases, en ajoutant des thématiques majeures de santé publique.

RESAOLAB entame sa troisième phase, qui permettra le développement de services de laboratoire de santé plus efficaces et plus fiables avec une attention particulière sur la surveillance de la résistance aux antimicrobiens en lien avec l’OMS ainsi que sur le suivi biologique des grandes pandémies (VIH et tuberculose) couvertes par le Fonds mondial. Cette phase a également pour objet de renforcer le plaidoyer sur l’importance pour les pays d’allouer un budget de fonctionnement adéquat aux directions en charge du laboratoire et ainsi d’en assurer l’autonomisation. La structuration en réseau régional permettra quant à elle un partage des bonnes pratiques et de l’information, éléments cruciaux pour une surveillance épidémiologique adéquate et la bonne préparation des réponses aux épidémies.

Mise en place d’un dispositif spécifique autour de la COVID-19

Dès la détection des premiers cas positifs au coronavirus sur le continent, la Fondation Mérieux s’est mobilisée pour apporter un premier soutien au diagnostic par l’envoi de kits de dépistage du SARS-CoV-2 au Burkina Faso et au Sénégal.

Pour renforcer cette réponse et mettre en place des actions complémentaires permettant au réseau de lutter contre l’épidémie, l’AFD a octroyé à RESAOLAB une subvention supplémentaire de 1,5 millions d’euros dans le cadre de l’Initiative « COVID-19 – Santé en commun ». Ce financement permet de développer les stratégies de réponse à la COVID-19 en matière de laboratoire, en mobilisant l’expertise du réseau pour appuyer les réponses nationales.

Réalisations

Les phases 1 et 2 de RESAOLAB ont permis le déploiement d’importants programmes de formation continue, de construction et d’équipement de laboratoires de formation et d’assurance qualité, de mise en place d’outils de surveillance épidémiologique ainsi que la constitution d’un réseau inter-pays.

1 000 +

laboratoires publics et privés supervisés et mis en réseau dans les sept pays

14

modules de formation continue, conjointement développés avec les experts des pays dans le cadre d’un programme de perfectionnement

1 000 +

techniciens de laboratoire formés sur les 14 modules lors de 100 sessions

20

centres de formation continue construits ou rénovés

4

Directions des laboratoires construites/agrandies et équipées

100+

bourses attribuées pour des formations en biologie médicale (BAMS, master et DES)

16

sessions d’évaluation externe de la qualité réalisées

200 +

laboratoires dans la sous-région bénéficient d’un programme de contrôle de qualité externe

Politique des laboratoires

Les Directions des laboratoires, sont appuyées dans leur développement et fonctionnement et contribuent à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de supervision des laboratoires. Elles coordonnent l’activité des laboratoires de biologie clinique du pays, vérifient le niveau de qualité de leurs analyses et orientent le personnel vers des formations si nécessaire.

Contrôle de la qualité du diagnostic

Les supervisions de laboratoires permettent de faire l’état des lieux des infrastructures, de l’équipement et de la formation du personnel des laboratoires, afin d’établir une cartographie de l’ensemble des laboratoires dans chaque pays. Elles permettent aussi d’accompagner les laboratoires dans la démarche qualité.

L’évaluation externe de la qualité permet de comparer les résultats des analyses d’un laboratoire à une référence externe afin de fournir une preuve objective de la qualité des analyses. Les laboratoires reçoivent des échantillons test à analyser et le niveau de conformité des résultats fourni est transmis aux laboratoires participants afin de mettre en place des éventuelles actions correctrices visant l’amélioration continue de la qualité des analyses. Plus de 200 laboratoires ont bénéficié d’un programme de contrôle de qualité externe, dont 70 à un programme international avec le cabinet spécialisé One World Accuracy.

RESAOLAB a également accompagné la mise en place du système informatisé de laboratoire (SIL) LabBook dans les 7 pays et formé plus de 60 personnes à son utilisation. Ce SIL, logiciel développé par la Fondation Mérieux en partenariat technique avec Epiconcept, a pour but de renforcer la surveillance épidémiologique, via la collecte et la transmission régulière des données des analyses des laboratoires aux structures nationales de tutelle.

Formation

Dans le cadre du projet, des outils pédagogiques répondant aux besoins de formation ont été mis au point, avec 14 modules développés depuis 2013 sur les thématiques suivantes :

  • Antibiogramme
  • Biosécurité
  • Ebola
  • Gestion des données de laboratoire
  • Gestion des stocks, des réactifs et consommables
  • Maintenance
  • Maladies à potentiel épidémique
  • Maladies chroniques
  • Management de la Qualité
  • Management de laboratoire
  • Microscopie
  • Préparation et contrôle de qualité des milieux de culture
  • Pré-post analytique
  • Prescripteur

Ces modules ont fait l’objet de sessions de formation continue dans le réseau et sont également mis à disposition en e-learning. En parallèle, le projet a attribué au total plus de 100 bourses de formation entre 2013 et 2017. RESAOLAB a également appuyé l’EPAC (Ecole Polytechnique Abomey Calavi) à Cotonou pour le développement d’un programme de formation des techniciens sur les bases de maintenance des équipements biomédicaux.

La Fondation Mérieux, à travers RESAOLAB, le Projet P48 de la Commission Européenne mis en place par Expertise France, et le projet REDISSE, a soutenu l’organisation de quatre sessions de formation. Soixante personnes venant de toute la sous-région ont ainsi pu être formées.

Partenaires

Opérationnels :

Financiers :

Phase 1

Phase 2

Phase 3

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