Contexte
Dans le monde, l’incidence des infections virales du système nerveux central (SNC) est estimée à 20-30/100 000 par an, soit environ trois fois celle des infections bactériennes. Malheureusement, des données locales sur l’incidence et l’étiologie des infections virales des SNC ne sont pas souvent disponibles et il n’existe pas de données récentes sur les agents pathogènes viraux ou fongiques chez les nourrissons ou les enfants.
Les infections du système nerveux central (SNC), dont fait partie la méningite, sont des maladies graves, enregistrant un fort taux de létalité et entrainant des séquelles lourdes chez la moitié des survivants. Leur diagnostic demeure complexe, car les signes et symptômes cliniques associés ne sont souvent pas spécifiques de l’agent pathogène responsable.
Chez les nourrissons et les enfants, la méningite peut être causée par une grande variété d’agents pathogènes voire être d’origine non infectieuse. La pratique actuelle des soins est limitée par l’absence de diagnostic étiologique, entrainant un traitement sous-optimal et de mauvais résultats, notamment des séquelles neurologiques à long terme. Une meilleure connaissance des causes de la méningite infectieuse et de la méningo-encéphalite contribuerait à l’optimisation du traitement de ces infections, et donc à des résultats plus fiables pour les patients et permettrait ainsi d’en réduire morbidité et la mortalité.