Participants de l’édition 2025 d’ACDx
Pour cette édition, 33 participants issus de 22 pays ont bénéficié de l’accompagnement de plus de 40 experts internationaux pour approfondir leur compréhension du rôle clé du diagnostic dans la lutte contre les maladies infectieuses, notamment dans les pays à ressources limitées. À travers des séances plénières, ateliers participatifs, tables rondes et forums technologiques, les échanges ont permis de renforcer les compétences des participants en matière de prise de décision stratégique.
Dans son discours d’ouverture, Alain Mérieux, Président de la Fondation Mérieux, a rappelé que : « La lutte contre les maladies infectieuses doit s’inscrire dans une vision à long terme et s’appuyer sur une approche mondiale. Les bactéries et les virus ne connaissent pas de frontières. » Il a également souligné : « Ce que nous faisons ici est absolument crucial. De nombreux pays sont touchés, et nous avons besoin de cette coopération car nous sommes confrontés aux mêmes problèmes. »
Sous la direction de François-Xavier Babin (Fondation Mérieux) et Joseph Tucker (LSHTM), le programme ACDx 2025 s’est articulé autour de sept sessions clés :
- La valeur du diagnostic dans la santé mondiale.
- Le rôle des diagnostics dans la préparation aux épidémies, avec un focus sur les réponses multiacteurs.
- Le renforcement des systèmes de laboratoire pour améliorer l’accès au diagnostic.
- L’innovation diagnostique, incluant une réflexion sur le genre et les diagnostics.
- Le rôle des diagnostics dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
- La communication et l’engagement du public autour des diagnostics, avec un atelier de pitch vidéo pour apprendre à « vendre » un projet de diagnostic auprès de bailleurs ou ministères de la Santé.
- La durabilité des systèmes de laboratoire, grâce aux partenariats et réseaux.
Parmi les nouveautés marquantes de cette 14ème édition, le cours a introduit un module inédit consacré à la place du diagnostic en contexte de conflits, une session dédiée aux réponses impliquant de multiples parties prenantes. Un accent particulier a également été mis sur les enjeux liés au genre et au diagnostic. De plus, un atelier dirigé par l’OMS est venu enrichir le programme, tout comme une session originale de pitch vidéo, au cours de laquelle les participants ont pu s’exercer à présenter leurs projets de diagnostic auprès de bailleurs de fonds ou de ministères de la Santé.
Rosanna Peeling (London School of Hygiene and Tropical Medicine) est revenue sur l’importance des discussions menées depuis de nombreuses années à ACDx, soulignant : « Nous avons réalisé des progrès dans certains pays et peut-être exercé une influence sur l’OMS et d’autres autorités, ce qui a permis un accès plus équitable aux diagnostics. »
Comme chaque année, ACDx a permis aux participants de renforcer leurs capacités de prise de décision stratégique en matière de diagnostic, tout en consolidant un réseau international indispensable à la lutte contre les maladies infectieuses.
Mahesh Kharel, microbiologiste senior au National Public Health Laboratory du Népal, témoigne : « ACDx m’a permis de mieux comprendre l’importance de penser global et d’agir local, grâce à la collaboration, la coopération et la coordination avec différents acteurs de la santé mondiale. J’ai beaucoup apprécié écouter les experts internationaux et élargir ma compréhension du diagnostic. Sur le plan personnel, cela m’a aidé à interagir plus facilement avec les autres et à créer des liens. Sur le plan professionnel, cela m’a donné une vision d’ensemble du diagnostic et une expérience précieuse. »