En présence du Dr. MOULIOM, représentante de la Direction de la Recherche Opérationnelle en Santé du ministère de la Santé publique du pays, la cérémonie a été l’occasion de présenter le projet APRECIT – pour Amélioration de la PRise en Charge de l’Infection Tuberculeuse Latente – ainsi que ses acteurs et partenaires. Au cours de cette cérémonie de lancement, le Dr. MVONDO BELINGA, représentant du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), a présenté un état des lieux de la tuberculose maladie au Cameroun. Les experts et responsables du projet APRECIT, dont une délégation de la Fondation Mérieux, ont ensuite présenté les objectifs spécifiques et les détails du protocole d’étude. L’intervention communautaire pour le dépistage et la prise en charge de l’infection tuberculeuse latente (ITL), au cœur du projet APRECIT, a été présentée par Dr. MAMGNO de l’ONG CAMNAFAW, représentée lors de cette cérémonie par son directeur exécutif Mr. EDJENGUELE LOTTI.
Le projet, mené en partenariat avec les Instituts Pasteur de Madagascar et du Cameroun grâce au soutien financier de l’Initiative d’Expertise France, a pour objectif d’évaluer les stratégies mises en place afin d’améliorer le dépistage et la prise en charge globale de l’ITL dans ces deux pays. Il permettra notamment :
- d’évaluer un modèle d’intervention communautaire pour le dépistage et la prise en charge de l’ITL ;
- d’évaluer la valeur pronostique et diagnostique de 2 tests IGRA dans le dépistage de l’ITL en comparaison avec le test d’Intradermoréaction à la tuberculine (IDR).
- de développer une bio-banque spécifique au projet APRECIT utile au renforcement des capacités locales de recherche et de développement d’outils innovants pour le diagnostic de la tuberculose;
Au Cameroun, la mise en œuvre opérationnelle du projet sera réalisée en collaboration avec le ministère de la Santé publique du pays et plus spécifiquement le Centre Pasteur du Cameroun (CPC), le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), l’ONG CAMNAFAW, trois formations sanitaires publiques et privées, deux hôpitaux de district et un centre confessionnel.
La tuberculose demeure la première cause de décès par infection dans le monde. Pourtant lorsqu’elle est active et détectable, elle peut être traitée. L’infection tuberculeuse latente quant à elle, est asymptomatique et constitue un important réservoir humain pour la tuberculose maladie. Les efforts déployés pour mettre fin à l’épidémie mondiale de tuberculose se heurtent donc à un défi de taille. Pour éliminer la tuberculose d’ici 2050 conformément à la stratégie de l’OMS, il est nécessaire de mettre en place une gestion programmatique des individus atteints d’infection tuberculeuse latente.
En partenariat avec les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose à Madagascar et au Cameroun, le projet assurera le recensement et le suivi de 2 500 sujets contacts par des agents de santé communautaires.