Projet

REDISSE : surveillance des épidémies renforcée dans 47 districts sanitaires de la CEDEAO

7 février 2019 - Afrique de l'Ouest

Chargement...

Entre décembre 2018 et janvier 2019, la Fondation Mérieux et le Centre de Coopération Internationale en Santé et Développement ont organisé des ateliers de restitution des activités menées pour le renforcement de 47 districts sanitaire en Guinée, Guinée Bissau, Sierra Léone, Togo et Liberia.

REDISSE : surveillance des épidémies renforcée dans 47 districts sanitaires de la CEDEAO

Dans le cadre du projet REDISSE (Renforcement du système régional de surveillance des maladies), financé par la Banque Mondiale, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) a mandaté la Fondation Mérieux et le Centre de Coopération Internationale en Santé et en Développement (CCISD) pour la mise en place de 47 Centres de Surveillance Epidémiologiques et notamment d’assurer le :

  • Renforcement des compétences des responsables de laboratoires en matière de diagnostic et de confirmation biologiques ;
  • Amélioration de la surveillance épidémiologique et des capacités de riposte des laboratoires de district.

Ce mandat d’une année a permis à la Fondation Mérieux de réaliser l’évaluation technique des 47 laboratoires de district et organiser la formation de plus de 160 personnels de santé. La Fondation a également organisé des sessions d’Evaluation Externe de la Qualité et de supervision des laboratoires pour s’assurer de la bonne mise en pratique des formations. Des propositions de plans de maintenance ont été soumises à chaque pays afin de permettre un renforcement durable des centres de santé.

L’objectif des ateliers de restitution était de faire une rétrospective de l’année du projet, afin de relever les réussites et difficultés rencontrées, mais également formuler des recommandations aux acteurs du projet (les autorités nationales, l’OOAS, CCISD, Fondation Mérieux, l’équipe REDISSE nationale) pour rendre durable le fonctionnement des Centres de Surveillance Epidémiologique (CSE) mis en place.

Les ateliers, organisés conjointement par la Fondation et le CCISD, rassemblaient les responsables de laboratoires, les responsables de la surveillance des CSE mis en place mais également les équipes de formation, les directeurs des laboratoires, de la surveillance épidémiologique et le directeur général de la santé impliqués dans le projet. Etaient également conviés le coordinateur REDISSE du pays, l’OOAS, la Banque Mondiale, de même que l’OMS, l’OIE et le CDC.

De ces ateliers est ressorti la nécessité de poursuivre les efforts de collaboration entre la surveillance et les laboratoires dans l’approche du renforcement des systèmes de santé. L’organisation de plus d’activités conjointes favorisera une meilleure communication entre ces deux parties pour garantir un fonctionnement durable des Centres de Surveillances Epidémiologiques.

Le mandat de la Fondation Mérieux et du CCISD touche à sa fin dans ce volet du projet mais la coordination REDISSE dans les pays prendra le relai pour poursuivre cette dynamique d’appui aux CSE.

Marie Brople, Gestionnaire de Données de Laboratoires affectée à l’Hôpital Redemption par l’Institut National de Santé Public du Libéria (NPHIL)

« Les 14 jours de formation ont eu un réel impact sur ma vie et ma carrière. Pendant cette formation, j’ai appris l’importance de mon rôle au sein du laboratoire. J’ai été formée sur les principales maladies à potentiel épidémiques comme la rougeole, le choléra, la shigellose, la méningite, E. coli, etc. J’ai appris l’importance de la biosécurité et la biosûreté au laboratoire et à la maison. […] Nous avons également abordé les équipements, la maintenance et la gestion des données. Avant la formation, je m’occupais uniquement de l’une des maladies à potentiel épidémique : la maladie à virus Ebola. »

« Après la formation, je suis maintenant de retour dans ma structure avec une toute nouvelle mentalité. Grâce à mes nouvelles connaissances […] en tant que gestionnaire de données, j’ai tout d’abord préparé un fichier sur la microbiologie, que j’ai désormais intégrée à mon reporting. J’ai également créé un fichier pour suivre les cas sous surveillance à l’Hôpital de Redemption. Après avoir compris que les données peuvent faire la différence, j’ai décidé d’aider le laboratoire à créer un fichier pour l’hématologie. Ce fichier aide désormais les médecins à suivre les résultats de leurs patients. Avec l’aide de mon superviseur, M. Mohammed A. Bah, qui a également suivi la formation, nous avons pu créer un espace dédié à la collecte d’échantillons qui était auparavant faite dans la pièce principale du laboratoire. »

« Cette formation m’a aussi aidée à connaitre les bonnes et les mauvaises pratiques dans un laboratoire. Aujourd’hui, je peux dire à mes collègues ce qu’il faut faire et ne pas faire. Parfois, je supervise aussi les collecteurs d’échantillons (« Riders for Health ») qui viennent à Redemption pour l’emballage des échantillons envoyés à d’autres structures. Cette formation n’a pas seulement amélioré mes connaissances au travail mais aussi à la maison. Je sépare mes déchets à la maison et je sais maintenant comment les gérer. »

Marie BROPLEH
Gestionnaire de Données de Laboratoires affectée à l’Hôpital Redemption par l’Institut National de Santé Public du Libéria (NPHIL)

Suivant

Précédent

Relancer

Pause