Disparition du père Henri Rakotoarisoa : la fondation perd un ami proche et un partenaire dans la lutte contre la pauvreté à Madagascar

16 mai 2019 - Madagascar

Chargement...

La Fondation Mérieux est profondément affectée par la disparition du père Henri Rakotoarisoa, survenue le soir du vendredi 10 mai.

Père Henri Rakotoarisoa

Le père Henri œuvrait à Madagascar, comme responsable de la Communauté du chemin neuf, auprès des plus démunis. Il a contribué à établir les premiers programmes de la Fondation Mérieux à Madagascar, aux côtés de Dr Bénédicte Contamin†, ancienne responsable régionale océan Indien de la fondation.

En 2006, le père Henri fonde la Communauté du chemin neuf à Madagascar. Son partenariat commence alors avec la Fondation Mérieux qui vient de s’établir à Madagascar. Ensemble, ils mettent en œuvre de nombreuses initiatives qui perdurent et se développent encore aujourd’hui pour donner aux enfants et jeunes un meilleur accès à l’alimentation, à l’éducation et à la santé et aider les mères à sortir de l’isolement.

« Nous avons perdu un ami très cher, à qui nous devons notre engagement à Madagascar. Sa générosité, son dynamisme et son engagement dans la lutte contre la pauvreté restent une inspiration et un exemple pour tous », s’est exprimé Alain Mérieux, président de la Fondation Mérieux.

A Antsirabe, les actions du père Henri et de la Communauté du chemin neuf, avec le soutien de la Fondation Mérieux et de la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux, permettent à 400 enfants d’aller à l’école dans un quartier où beaucoup d’enfants n’étaient pas scolarisés. L’accès à l’école permet la transmission de gestes simples, comme le lavage des mains obligatoire, ce qui a des répercussions significatives sur la santé des élèves.

Une vingtaine de mères se réunissent à la Communauté du chemin neuf une fois par semaine. Au-delà du soutien psychologique, elles reçoivent un repas et bénéficient de temps de formation à l’hygiène, à la santé et à l’importance de scolariser ses enfants.

Le dévouement du père Henri pour améliorer les conditions de vie des plus démunis s’étend au-delà des murs de la communauté et de l’école, puisqu’il œuvre pour apporter une aide aux soins médicaux de certaines familles.

Les actions du père Henri et de la Communauté du chemin neuf, aux côtés des fondations, se développent aussi à Antananarivo, où se trouve la Maison Bénédicte, centre de formation et d’accueil pour jeunes étudiants, inauguré en 2017 en mémoire de Dr Bénédicte Contamin. Près de 800 enfants y reçoivent un goûter quotidien les jours d’école, pour lutter contre la malnutrition. Depuis 2018, les enfants les plus pauvres peuvent profiter d’un repas par jour à la cantine de l’école du quartier. Ce sont 6 300 repas qui ont été distribués en 2018 grâce aux actions du père Henri et au soutien des fondations.

Figure paternelle pour ceux dont il s’occupait, le père Henri était connu pour sa bonté, sa joie de vivre et son sens de l’accueil.

A propos du père Henri Rakotoarisoa

Henri Herivola Rakotoarisoa naît à Madagascar le 19 février 1959 à Antananarivo. Fils de fonctionnaire, d’une famille de 9 enfants, il fréquente l’École Sacré Cœur d’Antanimena (ESCA) où il est toujours parmi les premiers de sa classe. Il part en France à 17 ans pour faire des études d’ingénieur à l’INSA à Lyon où il soutient une thèse en sciences physiques en 1986. Il est ordonné prêtre dans la Communauté du chemin neuf en 1992. Il reste 15 ans à Abidjan où il fonde la communauté en Côte d’Ivoire avant de retourner en France pour prendre la responsabilité de l’abbaye Notre Dame des Dombes en 2005. L’année suivante, en 2006, il rentre dans son pays natal pour fonder la communauté à Madagascar. Soucieux de l’importance de l’éducation, il construit deux foyers d’étudiants et devient l’aumônier universitaire de la région. Le père Henri a été notamment président de l’URRIA (Union des Religieux et Religieuses, Instituts de vie consacrée Antsirabe).

Disparue en 2015

Suivant

Précédent

Relancer

Pause